Friday, July 24, 2020

Toulouse : "Il y aura bien moins de grues dans 6 ou 9 mois !" - LaDepeche.fr

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l'essentiel Entretien avec Jean-Philippe Jarno, président de l’ObserveR de l’immobilier toulousain et directeur général d’Urbis Promotion.

Après deux mois de confinement et un mois et demi d’arrêt des chantiers, l’immobilier est-il reparti ?

Oui, c’est derrière nous à ce niveau-là. Les chantiers sont bien repartis à un rythme normal même s’il faut respecter des règles sanitaires particulières. On le voit bien notamment sur les ZAC de Saint-Martin-du-Touch, de la Cartoucherie ou de Montaudran.

Mais les chiffres de l’Observer montrent un véritable effondrement de l’activité commerciale du logement neuf ?

Oui, le deuxième trimestre a été particulièrement dur (-57 % de ventes), surtout à Toulouse, alors même que Toulouse a mieux résisté au premier trimestre (-11 %) que des villes comme Bordeaux (- 36 %), Montpellier (-48 %), Lyon (-21 %) ou Rennes (-25 %). On le voit sur nos cartes et à travers nos chiffres. Mais la bonne nouvelle, c’est que la demande reste forte, à un bon niveau, surtout depuis mi-juin. La mauvaise nouvelle, c’est que l’offre, en baisse depuis plusieurs trimestres, avant même la crise sanitaire, va être encore plus réduite. Le problème, ce sont les mises en ventes, en chute de 40 % sur l’aire urbaine et de 50 % sur Toulouse au premier semestre 2020. Il y a eu moins de dix opérations lancées commercialement au deuxième trimestre à Toulouse, soit 74 % de moins que l’an dernier, à la même période. Cela aura un impact évident sur les constructions à venir. Avec en plus une part des projets futurs qui doit être vendue en bloc auprès d’investisseurs institutionnels.

Cela va se ressentir dans combien de temps ?

Les entreprises du bâtiment, qui sont actuellement en sous-capacité pour faire face à la reprise des projets déjà lancés, vont être en surcapacité, avec 35 % de chantiers en moins. On verra moins de grues dans le ciel toulousain dans six à neuf mois, hélas.

L’accession à la propriété aidée, sociale, est plus touchée ?

Oui, l’accession aidée décroche le plus, sans doute par crainte de l’avenir mais aussi parce que les banques ont resserré les conditions de prêt, notamment sur la durée, dès décembre 2019, avant la crise sanitaire, réduisant l’accès d’une population qui a sans doute repoussé son projet d’acquisition de son logement à plus tard.

La crise qui touche aussi l’aéronautique vous inquiète ?

On nous dit que la crise va durer jusqu’à 2022. Même si l’afflux de nouveaux habitants est peut-être moindre, il faudra toujours loger les gens. L’impact est conjoncturel. L’agglomération reste très dynamique.




July 24, 2020 at 10:05AM
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bien
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