Wednesday, July 15, 2020

Tennis : maintenir l’US Open, est-ce bien raisonnable ? - Le Parisien

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L'US Open aura-t-il vraiment lieu? La question continue d'animer le petit monde du tennis, à l'arrêt depuis quatre mois. Si la situation sanitaire semble s'améliorer à New York, qui doit accueillir à partir du 31 août la prochaine levée du Grand Chelem, elle reste très préoccupante dans l'ensemble des Etats-Unis. La fédération américaine (USTA), organisatrice, n'a aucune intention de renoncer à l'épreuve, prévue sans qualifications, à huis clos et soumise à des restrictions draconiennes. Mais de nombreux joueurs, notamment européens, restent très réticents à traverser l'Atlantique.

Lors d'une visioconférence, lundi après-midi, l'ATP a tenté de rassurer ses troupes. Mais elle s'est donnée jusqu'à la fin juillet pour annuler la tournée américaine, qui doit débuter le 14 août à Washington.

Le tournoi pourra-t-il se tenir ?

La ville de New York a interdit tous les grands événements jusqu'à au moins fin septembre. Sauf l'US Open. Le gouverneur de l'Etat a lui aussi donné son feu vert. Pour l'heure, aucun obstacle administratif ne s'oppose donc à la tenue de l'épreuve. « Ce qui importe, c'est que l'US Open ait lieu, a lancé John McEnroe sur la BBC. Même si le nombre de cas explose en Floride ou ailleurs aux Etats-Unis, à New York, la situation est meilleure qu'auparavant. Aujourd'hui, je pense que le tournoi aura lieu et que les joueurs seront aussi bien protégés que possible. » A défaut de recettes sur la billetterie, la restauration ou le merchandising, l'USTA entend au moins sauver les droits télés, qui s'élèvent environ à 70 millions d'euros par an.

Quelles sont les conditions annoncées ?

L'USTA parle de « précautions extraordinaires ». Ce qu'Alizé Cornet, n° 59 mondiale, a traduit dans nos colonnes par « démesure à l'américaine ». La plupart des participant(e)s devront demeurer dans un hôtel commun, les meilleurs ayant cependant la possibilité de louer, à leurs frais, une maison privée. Tout le monde devra être masqué dans l'enceinte du centre Billie Jean King, sauf en situation de jeu. Des tests seront effectués une ou deux fois par semaine et la prise de température sera quotidienne. Interdiction de se rendre à Manhattan. Et surtout, chaque athlète ne pourra être accompagné que par une seule personne (coach, kiné, conjoint…). Un gros point de discorde.

« A mon avis, c'est une terrible erreur, lâche le n°3 mondial, Dominic Thiem. Ils devraient nous autoriser à amener trois ou quatre personnes. Il est très risqué de se rendre à des tournois aussi importants sans son propre kinésithérapeute. La figure de l'entraîneur est également très importante et il est très compliqué de devoir choisir entre l'un ou l'autre pour vous accompagner. »

Qui va y participer ?

Novak Djokovic est lui aussi chagriné de voir son aréopage réduit à sa plus simple expression. Mais le n°1 à l'ATP, qui a déjà contracté le Covid-19, devrait faire le voyage avec en ligne de mire un 18e titre majeur. Son dauphin, Rafael Nadal, en revanche, est bien parti… pour rester chez lui. L'Espagnol, qui s'entraîne déjà sur terre battue, privilégie un 13e sacre à Roland-Garros (27 septembre - 11 octobre). Et le nouveau système de classement post-confinement sur 22 mois lui permettra de conserver jusqu'en 2021 les points de sa victoire à New York l'an passé.

Tsitsipas, lui, parle de « 50-50 ». N°2 à la WTA, la Roumaine Simona Halep ne cache pas ses réticences. De nombreux Européens restent dans l'expectative et verraient d'un bon œil l'annulation pour ne pas avoir à s'interroger sur leur participation. Les Américains, eux, sont ravis. « Je suis enthousiasmé, lance Tennys Sandgren, n°55 mondial. Et je pense que l'US Open est plus grand que quelques joueurs… »

Peut-on enchaîner US Open et Roland-Garros ?

C'est le grand sujet d'inquiétude. Pourra-t-on rentrer facilement sur le Vieux Continent après la fin de son US Open? Roland-Garros commence deux semaines après la finale new-yorkaise et certain(e)s ont peur de devoir observer à leur retour une quarantaine handicapante pour le Grand Chelem parisien.

« Il reste beaucoup de questions sans réponse », glisse Elina Svitolina, n°5 à la WTA et compagne de Gaël Monfils. L'Ukrainienne ne souhaite pas faire le déplacement. Après cinq mois sans compétition officielle, il faudra en tout cas être sacrément bien préparé pour être performant dans deux épreuves majeures séparées par un décalage horaire (6 heures) et deux Masters 1000 (Madrid et Rome). Finaliste à Paris ces deux dernières années, Thiem considère qu'il est presque « impossible d'aller loin » à l'US Open et Roland-Garros…




July 15, 2020 at 02:11PM
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