Tuesday, July 21, 2020

Tati Barbès, en décembre, ce sera bel et bien fini - Le Parisien

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A la fin de l'année, les portes du vaisseau amiral de l'emblématique discounter Tati, fondé carrefour Barbès (XVIIIe) par Jules Ouaki, se refermeront définitivement sur soixante-douze ans d'histoire.

Annoncé au début du mois par le groupe GPG de Philippe Ginestet, le fondateur des enseignes à bas prix Gifi qui avait repris Tati en 2017, le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) vient d'être enclenché, pour finalisation en septembre prochain : les 34 salariés seront alors fixés sur leur sort.

Les salariés reclassés en Ile-de-France

«Les débuts ont été houleux, mais finalement, syndicats et direction se sont entendus sur le fait que la première priorité doit demeurer l'emploi», détaille Céline Carlen, secrétaire générale de la CGT commerce de Paris. «Les salariés devraient donc être reclassés dans les magasins de l'enseigne, en Ile-de-France. C'est indispensable : la plupart ont fait toute leur carrière chez Tati, ont trente, quarante ans d'ancienneté pour certains.»

«Les dernières années ont été très difficiles, poursuit-elle. En dépit des promesses de GPG, en 2017, de maintenir les 86 emplois de Barbès, un PSE a été organisé en juillet 2019, des départs au fil de l'eau, sous la pression, ont contribué à à faire fondre les effectifs, au point qu'un employé est désormais obligé de gérer trois rayons… Des rayons dans lesquels Gifi écoule ses vieux stocks! Jamais la nouvelle direction n'a eu l'intention de faire quoi que ce soit pour dynamiser Tati Barbès : aucun investissement, aucune stratégie.»

Une baisse de 60% des ventes

Le groupe, lui, évoque des pertes financières considérables : une baisse de 60% des ventes entre le 1er octobre 2019 et le 31 mai 2020 par rapport à la même période, l'année précédente.

«Tati n'a pas vu le retour de ses clients vers le centre historique de Barbès, assure le directeur général délégué Thierry Boukhari», qui précise que «150 millions d'euros ont été investis à deux reprises comme prévu dans le plan initial».

Les salariés de Tati : «La priorité c'est nous»

Mais, pour les élus Génération. s du XVIIIe arrondissement, qui ont déposé un vœu en faveur de Tati, avec le groupe communiste, lors du dernier conseil d'arrondissement, ce lundi, l'explication ne tient pas.

Le repreneur a tout simplement manqué de volonté : «Plutôt que de licencier à tour de bras, GPG n'aurait-il pas dû inventer une nouvelle enseigne populaire, privilégiant les produits d'occasion de qualité, l'achat d'invendus mieux sélectionnés? Parce qu'il est désormais moins contraignant de licencier grâc e à la loi Travail, parce que le prix du mètre carré explose à Paris, le groupe a fait le choix de la facilité et du profit immédiat, là où il aurait fallu faire preuve de responsabilité et d'inventivité.»

L'avenir du lieu pas encore connu

Clap de fin, donc. Le célèbre pavillon vichy rose et blanc ne flottera bientôt plus carrefour Barbès, au sommet du bel immeuble haussmannien de trois étages, toujours pour partie propriété de la famille Ouaki, dans le cadre d'une indivision.

Nul ne sait encore ce qu'il adviendra des lieux, qui forment la plus grande surface commerciale de l'arrondissement.




July 22, 2020 at 12:19AM
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bien
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