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Comme à chaque début d’été, la Caisse régionale d’assurance maladie rappelle les dangers du soleil en matière de cancer de la peau. Car la Bretagne est de loin la première région française pour le nombre de cas de mélanomes déclarés.
Ah, l’été breton fait de ces belles journées bien ensoleillées. Mais aussi, histoire de rompre la monotonie, d’autres, journées plus fraîches, voire nuageuses et ventées mais qui n’empêchent pas de sortir, de se balader, bref de s’aérer en bord de mer ou dans les terres. Ces jours-là, on pense à prendre avec soi un petit pull et un imperméable léger. Mais la crème solaire reste à la maison, au fond du sac de plage, avec les grains de sable, la bouteille d’eau vide et les éventuels coquillages déposés par une main enfantine.
Et c’est bien là le problème ! Dans la péninsule armoricaine, on ne se méfie pas assez du soleil. Surtout lorsque ses rayons ultraviolets jouent à cache à cache avec les altocumulus et autres cumulostratus poussés par la brise. Résultat : en 2014, 1 305 cas de mélanomes ont été recensés en Bretagne, soit près du triple de la moyenne nationale, d’après le Syndicat des médecins pathologistes français. Et on y recensait 64 décès en moyenne par an, ce qui en faisait la deuxième région française pour la mortalité par mélanome de la peau chez la femme, après la Normandie.
« Trois à cinq nouveaux cas par semaine »
Cette surmortalité liée au cancer du mélanome dépasse les 10 % dans cinq départements dont les Côtes-d’Armor et le Finistère. Comme l’a rappelé, jeudi dernier, le dermatologue Marc Perrussel : « En Bretagne, on en détecte énormément ! Dans mon cabinet à Auray (56), c’est trois à cinq nouveaux cas par semaine. Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que beaucoup des patients sont encore très jeunes lorsqu’on leur détecte un cancer ».
Les Bretons l’ignorent trop souvent. Mais, depuis 2012, il est possible de consulter un dermatologue pour dépistage de mélanome sans passer par le médecin traitant. C’est une consultation d’accès direct à laquelle les assurés sociaux peuvent recourir une fois par an et elle est remboursée dans les conditions habituelles par l’Assurance maladie. Si cette consultation n’entre pas dans le parcours de soins puisque l’adressage par le médecin traitant n’est pas nécessaire, ce dernier sera tout de même informé par le dermatologue pour permettre le meilleur suivi du patient.
Une dernière chose à savoir : le vent est un facteur traître. Il atténue la sensation de chaleur. Mais en Bretagne, « à 13 h, il y a un taux d’index en rayons UV égal à celui de la Corse », indiquait, l’été dernier, une bénévole du comité 35 de la Ligue du cancer lors d’une journée régionale de sensibilisation sur la plage de Bon-Secours, à Saint-Malo.
July 05, 2020 at 09:00PM
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Sous le soleil breton, bien trop de cancers de la peau - Le Télégramme
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bien
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