(BFM Bourse) - Le marché parisien a rechuté vendredi en réaction à la publication d'indicateurs macroéconomiques mitigés en Chine et aux États-Unis mais reprend tout de même 1,5% sur la semaine.
Un début de semaine en fanfare avant une fin de semaine en eau de boudin, les investisseurs sont passés par toutes les émotions cette semaine. L'optimisme d'abord, tant sur l'issue des négociations sur le plan d'aide au Congrès américain que sur l'évolution de la pandémie et les avancées sur le front d'un vaccin jusqu'à mercredi, puis la prudence jeudi et, enfin, la crainte sur la véritable vigueur de la reprise économique vendredi. Au lendemain d'un repli de 0,6%, le CAC 40 termine la semaine sur une chute de 1,58% à 4.962,93 points, dans un marché déserté en ce traditionnel creux estival (2,3 milliards d'euros échangés). En rythme hebdomadaire, le baromètre de la cote parisienne parvient néanmoins à conserver une avance de 1,5% à la faveur de trois séances de hausse entre lundi et mercredi.
Le marché parisien a plié sous l'effet conjoint des annonces sanitaires et des indicateurs macroéconomiques du jour, à commencer par la décision du Royaume-Uni d'instaurer une "quatorzaine" aux voyageurs en provenance de France et des Pays-Bas. La France, où l'évolution de la pandémie est préoccupante, a dit regretter le choix britannique et va adopter une mesure similaire au nom de la règle de réciprocité. En réaction à ces annonces, les marchés souffrent de la "baisse des valeurs liées aux voyages et aux loisirs" note Neil Wilson, analyste de Markets.com.
À cela sont venus s'ajouter des chiffres un peu décevants de la consommation en Chine qui pèsent sur la tendance. La publication des ventes de détail en Chine vendredi a fait état d'une nouvelle baisse en juillet. Elles ont accusé un recul de 1,1% sur un an, les consommateurs hésitant toujours à reprendre une vie normale. Les experts s'attendaient au contraire à ce que les ventes de détail, principal indicateur de la consommation chinoise, s'affichent en territoire positif pour la première fois depuis le début de l'année. La production industrielle a en revanche enregistré une hausse de 4,8% sur un an, comme en juin.
Les investisseurs reviennent également sur sur leur optimisme quant à la conclusion d'un accord sur un plan de relance aux Etats-Unis. Les négociations s'enlisent après trois semaines, et les responsables politiques républicains et démocrates se disent loin d'un compromis. Pour Chris Low de FHN Financial, démocrates et républicains "sont à des kilomètres d'écart et c'est vraiment décourageant."
Wall Street à l'équilibre après des données en demi-teinte
La Bourse de New York a ouvert en baisse vendredi après une hausse moins forte que prévu des ventes au détail aux Etats-Unis en juillet. Celles-ci ont en effet augmenté de 1,2% en juillet par rapport à juin, un rythme beaucoup plus lent que celui des deux mois précédents, selon les données du département du Commerce publiées vendredi. Cette hausse est aussi moins importante qu'attendu, puisque les analystes tablaient sur une hausse de 1,8%. Au lendemain d'une séance bouclée dans le désordre (+0,3% pour le Nasdaq, -0,3% pour le Dow), les indices new-yorkais sont néanmoins déjà revenus autour de l'équilibre, le Dow et le Nasdaq grappillant 0,1% quand le Nasdaq affiche un repli marginal (-0,2%) vers 17h50.Les acteurs du marché se préparaient également à un important rendez-vous samedi entre de hauts responsables américains et chinois, qui vont faire le point sur l'accord commercial préliminaire signé en janvier entre les deux pays.
Les 40 valeurs du CAC dans le rouge
Côte des valeurs, tout le CAC s'affiche en rouge -dans son intégralité- vendredi. Moins soumises aux aléas conjoncturels, les valeurs dites défensives s'en sortaient le mieux. Parmi les plus sanctionnées vendredi à la mi-journée, on retrouve celles qui ont subi de plein fouet la crise sanitaire, à l'instar d'Unibal (-7%), Accor (-3,9%), Safran (-2,2%), Airbus (-1,6%) ou encore Thales (-1,7%).Hors de l'indice phare, Air France-KLM recule de 5,8%. En plus du contexte défavorable, la compagnie aérienne néerlandaise KLM, partenaire d'Air France a annoncé jeudi geler unilatéralement les hausses de salaire négociées en 2019 avec des syndicats et qui devaient être appliquées dès le 1er août. Le compartiment aéronautique souffre dans son ensemble, avec un recul de 3,9% pour Figeac Aéro ou de 2,8% pour Lisi.
CNP Assurances lâche 1% après avoir annoncé qu'il allait élargir son partenariat brésilien, l'une de ses principales sources de revenus, à des produits d'épargne.
Sur le marché pétrolier, les références de brut subissent l'abaissement des prévisions de l'AIE sur l'évolution de la demande mondiale d'or noir et restent mal orientés. Le baril de Brent cède 0,22% à 44,86 dollars et celui de WTI 0,28% à 42,12 dollars.
Enfin, sur le Forex, la monnaie unique prend encore un peu de hauteur face au billet vert (+0,15% à 1,1833 dollar).
Quentin Soubranne - ©2020 BFM Bourse
August 14, 2020 at 10:55PM
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Cac 40 : Le CAC termine mal une semaine bien entamée sous l'effet de statistiques mitigées - BFM Bourse
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bien
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