Peu dangereux, plutôt dominés, les Ruthénois ont néanmoins réussi à s’imposer face à Grenoble, hier, pour leur retour à la compétition.
Comme s’il voulait célébrer ses retrouvailles avec le championnat et balayer une période d’hibernation de près de six mois imposée par l’épidémie de Covid-19, le Rodez Aveyron football a pris un malin plaisir à reprendre de la même manière que tout s’était arrêté : par une victoire plutôt étriquée, au terme d’un match où il aura longtemps été ballotté.
Face à Grenoble, hier, la délivrance est arrivée par Ayoub Ouhafsa, opportuniste sur un centre dévié de Johann Obiang, qui n’aurait jamais dû le trouver au second poteau (70e). Un coup de pouce du destin venu rappeler le scénario de la victoire pleine de réussite face à Guingamp (2-1), juste avant le confinement.
Car avant cela, les Ruthénois, disposés dans un inédit 3-4-3, ont eu bien du mal à se montrer dangereux. La seule véritable frayeur pour le gardien Brice Maubleu avait été une frappe enroulée d’Aurélien Tertereau, claquée en corner (46e).
De leur côté, les Grenoblois, s’ils n’ont pas non plus réalisé le match du siècle, ont été plus menaçants, surtout en seconde période, majoritairement passée dans le camp ruthénois. Les visiteurs ont notamment à leur crédit les frappes contrées de Diallo (40e, 60e) ou encore la tête d’Anani (74e) captée par Théo Guivarch, impeccable pour sa première dans la cage aveyronnaise.
Le maigre bilan offensif des hommes de Laurent Peyrelade vient faire écho aux difficultés rencontrées la saison passée lorsqu’il s’agissait de faire le jeu. Toutefois, en ce début de leur an II en Ligue 2, ils semblent avoir progressé en maîtrise et en patience, même si le résultat n’est pas encore fructueux. La faute certainement au manque de repères inhérent à un début de saison, surtout après une si longue interruption. Les conséquences de l’arrêt prolongé se sont par ailleurs également vues dans le rythme de la rencontre, peu emballant.
Mais cela n’a pas empêché les Ruthénois, qui ont de nouveau proposé générosité et solidarité, leur cocktail habituel, de s’imposer pour leur première sortie de la saison, à l’image de ce qu’ils avaient réussi à faire il y a un an face à Auxerre (2-0). La meilleure façon de se laisser le temps de monter en régime dans les prochaines semaines, lorsqu’il sera de nouveau banal de disputer des rencontres de football.
Rodez 1 - Grenoble 0
Au stade Paul-Lignon. Mi-temps : 0-0.
Arbitre : M. Varela. Spectateurs :.1585.
Temps agréable.
rodez : Ouhafsa (70e).
Avertissements
Rodez : Boissier (45e), Obiang (54e), Kéréouédan (77e).
Grenoble : Diaferia (entr. adjoint, 54e), Nestor (66e), Monfray (90e+5).
Equipes
Rodez : Guivarch - Dieng, Bardy (cap), Chougrani - Henry, Douline, Boissier (Leborgne, 82e), Obiang - Tertereau (Kérouédan, 68e), Bonnet (Sané, 90e+3), Ouhafsa (Ruffaut, 82e).
Grenoble : Maubleu (cap) - Gaspar, Monfray, Nestor, Mombris - Pickel - Ravet, Diallo (Djitté, 64e), Benet (Ondaan, 74e), Semedo (Tapoko, 74e) - Anani (Abdallah, 81e).
"Laurent Peyrelade, entraîneur de Rodez Cela fait du bien de gagner. Dans les intentions, la concentration et les attitudes, cela nous ressemblait. Et c’est surtout cela que je voulais voir. Le championnat est long, tous les points valent très chers et cela va être plus facile de travailler avec cette victoire. La saison dernière, nous n’aurions peut-être pas gagné ce match. Quand nous souffrions à la fin, nous étions dépassés. Là ce n’a pas été le cas, cela montre qu’on progresse.
Philippe Hinschberger, entraîneur de Grenoble Notre première mi-temps a été poussive. Nous avons joué avec peu de convictions alors que Rodez avait mis ses points forts habituels, la générosité et la pression sur le porteur. Ensuite, nous avons eu le ballon, mais nous avons manqué de pouvoir d’accélération. Je ressens toutefois de la frustration, car nous avons perdu alors que l’adversaire n’a quasiment pas eu une occasion.
Encore à court de rythme
Il ne fallait certainement pas en attendre plus pour sa première de la saison, mais tout de même, le Raf n’a pas réussi, hier, à mettre l’intensité qui a fait sa force lors des dernières rencontres de la saison passée.
A l’image d’un Rémy Boissier moins en vue que lors de ses meilleures soirées, les Ruthénois ont semblé trop justes en énergie. Cela ne leur a toutefois pas empêché d’avoir un temps fort intéressant au cœur de la première période, au cours duquel ils avaient pris l’ascendant sur leur adversaire. Mais les Aveyronnais nous avaient habitué à mieux.
August 23, 2020 at 10:05AM
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Rodez bien payé - LaDepeche.fr
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bien
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