
« Il existe une vraie attente sociétale sur la question animale, s’enthousiasme Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot, à l’initiative du sondage, confié à l’IFOP, sur les Français et la condition animale. Il est temps que le politique s’empare de cette demande citoyenne. » Dévoilé par Le Monde mercredi 19 août, le questionnaire, réalisé entre le 5 et le 7 août auprès d’un échantillon de 1 009 personnes représentatif de la population française, révèle que plus de deux tiers des sondés se montrent favorables à une amélioration du bien-être des bêtes.
Quelques semaines après le lancement d’un projet de référendum d’initiative partagé (RIP) sur la condition animale, ces résultats confirment l’intérêt porté par les citoyens aux questions relatives à l’élevage, la chasse, l’expérimentation animale et aux spectacles d’animaux sauvages.
Le 2 juillet, trois patrons de la tech (dont Xavier Niel, actionnaire à titre individuel du Monde) et le journaliste Hugo Clément s’associaient à une vingtaine d’associations de défense des animaux (dont la Fondation Brigitte Bardot) et de protection de l’environnement pour réfléchir à une proposition de loi afin d’« améliorer le sort de 1 milliard d’animaux en France ».
Le questionnaire reprend les différents volets du projet de référendum. En matière d’élevage, 91 % des sondés sont favorables à l’obligation d’offrir un accès extérieur aux animaux ; 86 % adhèrent au principe d’étourdir les bêtes destinées à l’abattage ; 73 % des personnes interrogées partagent l’idée d’aider les cirques à organiser des spectacles sans animaux sauvages. La même proportion est prête à soutenir l’interdiction de l’expérimentation animale dans un délai de dix ans.
Recherche de relais
La chasse à courre est défendue par seulement 18 % des sondés. Un taux qui reste stable depuis quinze ans (22 % d’opinions favorables, en 2005, et 16 %, en 2017, selon des sondages similaires) ; 77 % des répondants s’associent à l’idée d’interdire l’élevage des animaux pour leur fourrure, 72 % sont favorables à l’arrêt de la vente des animaux de compagnie.
« Lorsque vous tenez un refuge pour chiens ou chats abandonnés [c’est le cas de la Fondation Bardot], vous gérez quotidiennement les conséquences des animaleries qui commercialisent des animaux domestiques trop aisément… », contextualise Christophe Traïni, professeur en sciences politiques et auteur de La Cause animale (2011, PUF). Selon le chercheur, le sondage en dit au moins autant sur les revendications portées par le commanditaire que sur l’opinion publique elle-même : « Il nous informe sur la manière dont la Fondation Bardot formalise ses revendications et s’applique à les rendre visibles au sein de l’espace public. »
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August 19, 2020 at 11:29AM
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Plus de deux tiers des Français souhaitent une meilleure prise en compte du bien-être animal - Le Monde
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bien
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