Saturday, September 5, 2020

« Jusqu'ici, tout va bien… » : récit d'une rentrée scolaire presque normale - Le Monde

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Au collège Françoise-Giroud à Vincennes (Val-de-Marne), le jour de la rentrée, le 1er septembre.

Peut-on, alors que l’épidémie due au coronavirus s’emballe, faire une rentrée scolaire « normale » – ou la « plus normale possible », comme l’a demandé le ministre de l’éducation nationale à son million d’administrés ? Avant le « jour J », mardi 1er septembre, l’expression laissait circonspects bon nombre d’enseignants, de directeurs et de chefs d’établissement. Idem des parents, dont un gros tiers, selon les sondages d’opinion, disait « redouter » le grand jour.

Une semaine est passée, et les professeurs, de la maternelle au lycée, en témoignent volontiers : ils font « tout pour y arriver ». En dépit de leur peur, partagée, d’être tenus pour « responsables » de la propagation du virus, quand, chaque jour, des classes et des écoles sont contraintes de fermer. En dépit, aussi, d’un protocole sanitaire dont ils interrogent l’« application », l’« évolution » et la « portée ».

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« Tous vigilants »

« Aller de l’avant, on doit bien ça aux enfants », souffle Christian Vallat. Ce proviseur d’un lycée professionnel à Chasseneuil-sur-Bonnieure, en Charente, n’en revient « toujours pas » que les élèves s’adaptent « aussi vite ». « On avait très peur du décrochage, raconte-t-il. Pendant le confinement, jusqu’à 10 % des effectifs ne nous avaient pas donné de nouvelles dans certaines classes ou dans certaines sections. » Or cette semaine, « ses » lycéens étaient « tous là », se réjouit-il. Et « tous vigilants » : « Les contraintes sanitaires qui font débat parmi les adultes, eux les appliquent sans discuter. Même dans la cour, ils portent le masque. Ça rigole, ça s’amuse… toujours masqué. »

Dans l’enceinte du prestigieux lycée du Parc, à Lyon, le proviseur Pascal Charpentier observe cette même « vigilance » des jeunes et des enseignants – tous présents, tous masqués. « Je distribue deux ou trois masques par jour, guère plus, confie-t-il. Sur 2 000 élèves, ça fait très peu d’oublis… » Reste à savoir ce que ça donnera « à l’usage » ou « à l’usure », tempèrent les deux chefs d’établissement.

Sabine, directrice d’une école élémentaire à Pantin (Seine-Saint-Denis), évoque, elle aussi, spontanément, les « bonnes surprises » de la rentrée. « Sur 170 enfants inscrits, ils étaient tous là mardi, se réjouit cette enseignante qui a requis l’anonymat. D’ordinaire, quelques-uns manquent toujours à l’appel parce qu’ils ont décalé de quelques jours leur retour de vacances. » Des familles qui viennent d’Afrique du Nord, de Pologne ou de Roumanie pour l’essentiel. La question ne s’est pas posée cette année, poursuit Sabine : « Ces familles ne sont pas parties de l’été. »

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September 05, 2020 at 07:22AM
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